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Prix d'Amérique 2022 – DIABLE DE VAUVERT : Une qualification obtenue in extremis

Le 29/01/2022 à 12h50

Il aura fallu attendre le prix de Belgique, dernière des « 4B », pour que le sixième du dernier prix d'Amérique obtienne son billet pour cette édition 2022

DIABLE DE VAUVERT, une carrière bien remplie pour un trotteur vieillissant fort bien


Fils de PRINCE D’ESPACE, DIABLE DE VAUVERT (photo Scooodyga) a très vite été vu sur le Plateau de Gravelle, piste sur laquelle il a réalisé la grande majorité de ses parcours, lui qui est maintenant âgé de 9 ans. En effet, dès après une deuxième place à Graignes pour ses débuts, à la fin de son année de 2 ans, il a pris la direction de la capitale. Vainqueur dès son deuxième essai, il a rapidement évolué dans les gros prix de série. Ne participant à ses premiers Groupes qu’à quatre ans, le pensionnaire de Bertrand le Beller s’y est alors assez longtemps cantonné aux seconds rôles, prenant des accessits. S’affirmant alors néanmoins, il était encore difficile de l’envisager au plus haut niveau, mais, sa cinquième place dans le Critérium des 5 Ans lui faisait franchir un petit palier, prenant cette place à belle cote, seulement dominé par DAVIDSON DU PONT, DELIA DU POMMEREUX, DETROIT CASTELETS et DJANGO RIFF, étant alors un bon finisseur et une belle note. Redescendant ensuite de catégorie, il prenait peu de temps après place sur le podium pour la première fois dans un Groupe, le faisant dans le prix California, Groupe III où il n’était devancé que par le hongre DORGOS DE GUEZ.

Peu vu sur l’hiver 2019/2020, il réalisa ensuite une belle année, remportant des courses de bonne composition et étant vu au départ de quelques étapes du Grand National du Trot. Mais c’est lors du dernier meeting hivernal qu’il a passé un cap, le cap lui permettant maintenant d’être l’un des très bons chevaux d’âge du pays. En effet, il débutait alors son exercice par une victoire dans le prix de Bretagne, un prix de Bretagne où il devançait FELICIANO et BAHIA QUESNOT, signant une belle phase finale, sa « marque de fabrique », lui qui est capable d’efforts prolongés et de finir vite. Alors qualifié pour le prix d’Amérique 2021, il se classait ensuite deuxième de FIRE CRACKER dans le toujours relevé prix de Bar le Duc, en devant rendre la distance, arrivant fin prêt pour le grand rendez-vous. Sixième, de nouveau en finissant bien, il se comportait alors de très belle manière, montrant clairement qu’il allait falloir compter avec lui au plus haut niveau. Deuxième ensuite du prix de Paris d’ETONNANT, après disqualification de FLAMME DU GOUTIER, cette deuxième place faisait figure de confirmation parmi l’élite. Néanmoins, lors de ses quelques apparitions durant le printemps et l’été, il devait se contenter d’accessits, mais le but était bel et bien d’arriver en forme pour l’actuel meeting, ce que son arrivage parvenait à parfaitement réaliser, lui qui abordait celui-ci après une très belle victoire à Laval, devançant alors un bon lot, dans une course, certes préparatoire, mais d’un bon niveau.

 

La course à la qualification, menée à son terme dans le prix de Belgique

Cet hiver, il a été vu quatre fois, quatre courses réalisées à Vincennes. Débutant parfaitement son exercice en s’imposant dans le prix Isara, devant FEELING CASH et ELIE DE BEAUFOUR, il était ensuite, logiquement, très attendu dans le prix de Bretagne, avec comme objectif clairement affiché une place sur le podium, lui dont les gains ne l’assuraient pas d’une participation au prix d’Amérique. Ce jour-là, il causait une vive déception, ne parvenant pas à progresser significativement dans la phase finale, après un déroulement de course pourtant très correct, finissant en retrait. Modeste dixième place, son entourage espérait bien mieux faire dans le prix du Bourbonnais quinze jours plus tard. Se comportant tout de même mieux, il était cependant dominé pour les toutes premières places, étant finalement disqualifié après enquête pour avoir contrarié dans sa progression FAKIR DU LORAULT. Choix effectué de ne pas prendre part au prix de Bourgogne, tous les espoirs de qualification passaient donc par le prix de Belgique, la dernière des « 4B ». Ce jour-là, nous revoyions alors enfin le meilleur DIABLE DE VAUVERT, celui-ci venant se classer deuxième de FEYDEAU SEVEN en finissant fort son parcours. Qualification enfin assurée, il retrouvait par la même occasion à son sulky Tony le Beller, son habituel driver, Gabriele Gelormini, étant désormais pris par la drive de COKSTILE, le vainqueur du prix de Bourgogne…

C’est avec une chance d’outsider que DIABLE DE VAUVERT prendra part à son deuxième prix d’Amérique. Toujours est-il qu’il tentera d’améliorer sa sixième place de l’an passé. Certainement intrinsèquement « barré » pour les toutes premières places, il sera cependant un bon candidat aux petites places, lui qui va arriver sur la course en forme ascendante, ce qui est toujours intéressant avant le coup...

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Article écrit par Sylvain Kerichard

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