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Que signifie le handicap aux courses hippiques ?

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Pour certaines courses PMU, vous pouvez lire dans votre presse hippique et vos médias habituels (PMU, Betclic turf, Genybet, Unibet, ZeTurf, LeTurf) que les chevaux possèdent un handicap. Cette valeur a été mise en place afin d’égaliser les chances des différents chevaux en lice dans certaines courses. A quoi correspond-elle ? Que signifie-t-elle pour vous, en tant que turfiste pour vos pronostics hippiques et vos paris ? Comment la calcule-t-on ? Voici les réponses à vos questions.

Qu’est-ce que le handicap lors d’une course hippique ? 

Selon le code des courses « L’objectif des courses à handicap est d’égaliser les chances des concurrents en affectant un handicap de poids aux chevaux jugés les meilleurs » (article 52 IV).

Le handicap indique les courses de plat et d’obstacles (steeple-chase, etc.) pour lesquelles les chances de remporter la course sont égalisées et lissées grâce à l’application d’un handicap de poids différent pour chaque cheval concourant dans celle-ci. En clair, le handicap a été créé pour donner en théorie une chance à chaque cheval de gagner la course par un jeu de poids ou un jeu de distance effectué par un handicapeur. Généralement, les handicaps sont appliqués lors de grandes épreuves comme les courses correspondant au tiercé quarté quinté. 

Pour les courses de trot (trot attelé ou trot monté), le handicap désigne une distance supplémentaire que le cheval aura à parcourir. Dans le langage hippique courant, lorsque l’on entend qu’un cheval « rend » 25 ou 50 mètres par exemple, cela signifie donc qu’il aura à parcourir 25 ou 50 mètres de plus que les autres sur la distance originale. Lors d’une course, ce sont les chevaux ayant remporté le plus de gains qui auront une distance plus élevée à parcourir. Généralement les rendements sont de 25 ou 50 mètres en France, et de 20 ou 40 mètres ailleurs en Europe.

Pour les courses de galop, le handicap correspond à un poids porté par le cheval affecté selon la valeur des chevaux.  Dans le cas d’une course au galop, le cheval ayant les meilleures performances portera le poids le plus lourd, et inversement. 

On peut également parler de « handicap divisé ». Cela signifie tout simplement que les chevaux partants d’une course étaient trop nombreux et qu’il a donc fallu les diviser en plusieurs groupes. Chaque groupe représente une course de chevaux distincte.

La personne attribuant les handicaps est nommée handicapeur. Cette personne est donc chargée d’établir l’échelle des valeurs utilisées dans une course à handicap. Avant d’attribuer des valeurs aux chevaux, cette personne va peser le matériel porté par chaque cheval avant de calculer la surcharge. Pour cela, elle devra prendre en compte deux facteurs principaux : le poids du jockey (sans casque, sans casaque et sans cravache) et de l’équipement que portera le cheval en course (la selle, les sangles, etc.). Elle tiendra également compte : 

  • du comportement du cheval, de son âge, de son sexe et sa maturité
  • le nombre de courses disputées, leur fréquence et le nombre de victoires

L’expérience du jockey est aussi une information importante. En effet, un cavalier débutant ne pourra pas être traité comme un ancien, qui de fait a plus d’expérience.

Le poids rajouté aux chevaux si besoin sera constitué de petites plaques de plomb insérées dans les poches latérales de la selle.

Attention : toutes les courses ne sont pas forcément des courses à handicap.

Comment le handicap est-il calculé ? 

Dans le cadre d’une course à handicap, chaque cheval se voit attribuer une valeur par le handicapeur. A cette valeur s’ajoute la référence de la course que l’on peut trouver dans les conditions de course de celle-ci. 

Par exemple pour une course de plat au galop, si la référence de la course est égal à  20 et que la valeur attribuée au cheval est de 33, le handicap sera donc de 33+20 soit 53. Le cheval portera donc 53 kg lorsqu’il courra. 

Le handicap d’un cheval peut varier selon les courses. En effet, si l’on continue avec notre exemple, notre cheval s’est imposé sur la course où il avait un handicap de 33. Le handicapeur va donc lui attribuer une valeur plus grande pour sa prochaine course. Cette valeur varie généralement de 3 kg. Lors de sa course suivante, ce cheval n’aura donc plus une valeur de 33 mais de 36, et dans un quinté plus à référence + 20, il devra donc porter 56 kg. A l’inverse, les personnes attribuant les valeurs des chevaux diminueront celles des chevaux n’affichant pas de bonnes performances afin d’équilibrer les chances de tous les côtés. Ainsi, un outsider peut bénéficier d’autant de chances de gagner qu’un favori.

En plat, les écarts de poids dans une course à handicap peuvent aller, entre le poids le plus faible dit «  bottom–weight » (51 kilos) et le poids le plus élevé ou « top weight » (65 kilos), jusqu’à plus de dix kilos.

Pour ouvrir ou fermer la compétition à certains chevaux, lors de l’engagement pour une course comme le quinté du jour, les conditions de course peuvent spécifier une fourchette de référence, par exemple entre 18 et 23. Cette fourchette sera ensuite réajustée lors du départ afin que le poids le plus élevé soit d’au moins 60 kg.

A noter : 
- Le poids le plus faible dans un handicap pour course de plat ne peut pas être inférieur à 51 kg. La valeur attribuée à un cheval dans ce type de course ne peut être inférieure à 17.
- Le poids lors de la course peut légèrement varier en fonction du poids réel du jockey. Un cheval pourra donc porter légèrement plus que ce qu’indique son handicap. 

Sur une course comprenant des obstacles, il existe aussi ce même principe de handicap. Ils sont attribués de la même manière que pour une course de plat mais seront plus importants en terme de valeurs attribuées aux chevaux. En général les écarts de poids s’étalent entre 62 et 72 kg. En d’autres termes, si un cheval dont la valeur est de 57 participe à un quinté ou une autre course hippique dont la référence est de + 10, il portera 67 kg. 

Comment voir le handicap ? 

Pour voir le handicap d’un cheval engagé dans une des courses du jour, il vous suffira de consulter les colonnes « Hand. » pour « Handicap » et « Monte » comme illustré ci-dessous. Le poids du handicap correspond à la soustraction entre la valeur "Hand." et la valeur « Monte ».

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Souvent, les pronostiqueurs estiment que ces courses peuvent être les plus compliquées à jouer car en théorie tous les chevaux sont placés sur un pied d’égalité. Peut-être est-ce donc l’occasion de tenter des paris différents que ceux dont vous avez l’habitude comme miser sur l’outsider par exemple. Les pronostiqueurs vous diront également le plus souvent qu’en plus des chevaux, d’autres paramètres sont à surveiller également comme : 

  • l’hippodrome sur lequel la course est courue : Enghien, Auteuil, Vincennes, et Cagnes-sur-Mer car ils n’ont pas les mêmes spécificités et spécialités (distance, terrain...)
  • l’état du terrain de l’hippodrome 
  • la course en elle-même : le Prix de Diane ou celui de l’Arc de Triomphe n’engendreront pas le même engouement et donc nombre de parieurs qu’une plus petite course, ce qui peut jouer sur les résultats des courses et leurs rapports. 

Information mise à jour le 30/12/2020