Accueil > Actualités > Brève du turf > Courses de légende : ABO VOLO revanchard, et victorieux dans le prix d'Amérique 1997 !

Le 12/12/2023 à 17h15

Battu avec les honneurs en 1996 par COKTAIL JET, ABO VOLO (photo Scoopdyga) et Jos Verbeeck abordaient l’édition 1997 avec le plein de confiance. En effet, vainqueur du prix de Paris après cette deuxième place dans l’Amérique, le champion entraîné par Paul Viel avait couru quinze fois après la dernière édition, pour dix victoires, quatre deuxièmes places, et une troisième. Vainqueur durant cette année-là après le prix de Paris des prix Kerjacques, des Ducs de Normandie, alors devant COKTAIL JET, et de Chambon P, il signait alors une belle série de quatre victoires consécutives. Deuxième ensuite du prix René Ballière, il effectua notamment le déplacement en Suède pour le Grand Prix d’Aby, troisième de sa batterie, puis deuxième de ZOOGIN dans la finale, il s’imposa ensuite par deux fois en province avant d’arriver sur le meeting hivernal. Vainqueur des prix de Bretagne et de Bourgogne, respectivement devant BALOU BOY et COKTAIL JET, il remportait les deux préparatoires auxquelles il participa, tandis que BALOU BOY faisait sien le prix du Bourbonnais, et HUXTABLE HORNLINE le prix de Belgique. Favori logique au départ, il n’allait pas décevoir.

Prenant un départ canon, ABO VOLO s’installa alors rapidement tête et corde, Jos Verbeeck comptant bien faire parler le fond et la dureté de son partenaire. COKTAIL JET venait vite aux avant-postes, ainsi que BONHEUR DE TILLARD, avec CAMINO dans le dos de l’animateur, et CAPITOLE dans celui de BONHEUR DE TILLARD. Devant faire un effort, COKTAIL JET se positionnait en dehors d’ABO VOLO pour passer devant les tribunes, et nous avions donc, côte à côte, les deux premiers de la précédente édition… Le match attendu allait peut-être avoir lieu ! Dans la descente, BALLOU BOY effectuait un effort remarqué en dehors, alors que DEFI D’AUNOU patientait dans le dos de CAMINO. Tout en contrôle, Jos Verbeeck n’était pas trop attaqué en plaine, chacun semblant se satisfaire de sa position. Dans la montée, ABO VOLO N accélérait progressivement, rendant ainsi la course plus sélective, et semblant dominer la situation. A l’intersection des pistes, COKTAIL JET était sollicité et montrait ses limites, tandis que CAMINO s’accrochait, avec dans son dos le danger, avec un DEFI D’AUNOU avec encore des ressources. Pour sortir du dernier tournant, DEFI D’AUNOU parvenait à se décaler et venant en troisième épaisseur, en dehors de COKTAIL JET sur ses fins, BALOU BOY coinçant pour sa part, au contraire de CAPITOLE qui effectuait un bel effort. L’accélération d’ABO VOLO pour entrer dans la ligne d’arrivée allait être imparable, malgré tous les efforts de DEFI D’AUNOU et l’excellente ligne d’arrivée de CAPITOLE qui allait venir échouer à la deuxième place. DEFI D’AUNOU conservait la troisième place, devant CROWNING CLASSIC, également bon finisseur, et BALOU BOY qui avait fait preuve d’une rare dureté pour rester «dans la bataille ». Cette victoire permettait enfin à la famille Viel de « décrocher l’Amérique », une victoire toute en symbolique, puisque, quelques jours plus tard, Albert Viel, père de Paul et de Jean-Pierre, s’éteignait, certainement avec la satisfaction du devoir accompli, sa casaque ayant par le passé obtenu plusieurs places dans l’épreuve reine, notamment deuxième avec, non seulement ABO VOLO en 1996, mais aussi avec ULTRA DUCAL, PERMISSIONNAIRE, MON TOURBILLON et CATHARINA.

Après cette victoire, ABO VOLO se classa durant ce meeting à la troisième place du prix de France, remporté par LOVELY GODIVA, et à la cinquième du prix de Paris de DEFI D’AUNOU. Il ne regagna ensuite qu’une seule grande course, et là encore une victoire toute en symbole, puisqu’elle fut obtenue dans le prix des Ducs de Normandie, la plus grande course disputée en Normandie, terre de l’élevage Viel.