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Vincennes – Prix d'Amérique 2023 : HOOKER BERRY, l'atout Jean-Michel Bazire

Le 27/01/2023 à 21h01

Vainqueur du prix du Bourbonnais, « JMB » comptera sur le fils de BOOSTER WINNER pour obtenir un bon résultat dans ce prix d'Amérique 2023

Sa préparation pour le Jour J


Avec HOHNECK, HOOKER BERRY (photo Scoopdyga) est celui qui évolue au sommet de sa génération depuis son plus jeune âge. Alliant précocité et capacité à durer dans le temps, il a été vu dès les premières grandes joutes, concluant par exemple deuxième du Critérium des Jeunes, comptant à son actif la bagatelle de dix victoires au niveau Groupe, excusez du peu. Si son palmarès est vierge de succès au niveau des groupes I, il y compte tout de même cinq places sur le podium, dont trois deuxièmes places, ce Critérium des Jeunes, mais aussi lors du prix Albert Viel et lors du Sulky World Cup des 5 Ans. Palmarès riche pour cet excellent finisseur, il a souvent lutté avec son grand rival HOHNECK, avant de montrer, cet hiver, qu'il pouvait également avoir les plus hautes ambitions face à ses aînés. Arrivé sur ce meeting après une préparation dans l’étape du Grand National du Trot de Nantes, l’option prise par Jean-Michel Bazire a été de prendre la voie des « 4B » plutôt que de courir dans les quelques épreuves réservées aux plus jeunes.

Sixième du prix de Bretagne tout d’abord, sa fin de course était remarquée, et cette course nous avait permis de voir en piste un trotteur déjà très prêt qui allait avoir pour but de se qualifier pour le prix d’Amérique. Cet objectif a été vite atteint, puisqu’il a remporté le prix du Bourbonnais, finissant, comme il sait le faire, extrêmement vite, dominant avec assurance HUSSARD DU LANDRET et ETONNANT, signant un dernier kilomètre en 1’11’’5. Fort de sa qualification en poche, HOOKER BERRY a pris part au prix de Bourgogne avec ses fers, une course qui avait pour unique but de le maintenir en condition, se contentant de suivre en queue de peloton, avec ses fers. Pieds nus de nouveau dans le prix de Belgique, dernière préparatoire, Jean-Michel Bazire optait pour un départ à la corde, comme avait su le faire son fils Nicolas dans le prix du Bourbonnais. Le départ du cheval fut néanmoins plus lent, se retrouvant alors loin dans le peloton. Etant positionné dans un wagon de deux qui ne progressait pas vraiment dans une course sans train, « JMB » a plus ou moins lancé la course, du moins a-t-il tenté de provoquer une accélération de ses rivaux, mais progresser de manière significative était compliqué à ce moment de la course, celle-ci accélérant alors. Quelque peu resté dans son action dans le dernier tournant, HOOKER BERRY s’est néanmoins bien relancé, concluant bien, sur la même ligne qu’HOHNECK. Course très correcte au vu de son déroulement, il n’était, de toute façon, pas question de lui donner une course trop dure, avec sa qualification déjà en poche, et à seulement deux semaines du grand jour. Le cheval devait être testé, mais sans toutefois avoir un parcours trop dur…


Ses ambitions et potentielle tactique


Après la victoire d’HOOKER BERRY dans le prix du Bourbonnais, de nombreux observateurs en ont fait un potentiel lauréat du prix d’Amérique. Après le prix de Belgique, ses supporters sont peut-être moins nombreux à croire en une victoire, Jean-Michel Bazire signifiant lui même que son pensionnaire aurait du mal à viser mieux qu’une quatrième – cinquième place, estimant qu’IDAO DE TILLARD et qu’HORSY DREAM était « au-dessus » de l’adversité. Pourtant, sa course n’a pas été si mauvaise que cela dans le prix de Belgique. Certes, vu son profil, sa mise en jambes n’a pas été à la hauteur des attentes, mais sa fin de course était tout de même bonne. Maintenant, la donne sera bien différente le Jour J, le prix d’Amérique étant rarement peu sélectif, le rythme soutenu servira les intérêts des meilleurs finisseurs dont il fait indéniablement partie, et son driver le drivera en conséquences, avec cette fois l’espoir de prendre un aussi bon départ que celui qu’il avait pris dans le prix du Bourbonnais. Dès lors, s’il y a « bataille » à l’avant du peloton, on pourrait lui tirer les marrons du feu, la capacité de son metteur au point de s’adapter au mieux aux circonstances de course n’étant plus à prouver. Attention à lui, il reste l’un des meilleurs candidats aux premières places...

 

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Article écrit par Sylvain Kerichard

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