Pedigree : Bilissie, Mostaneer

BILISSIE (ent : C.Laffon-Parias) (photo : Scoopdyga)

Bilissie est une pouliche Wertheimer qui progresse à son rythme et qui vient de gagner le prix du Louvre munie pour la première fois d'oeillères. Son père Dansili (un top miler sur les pistes est un étalon majeur pour K Abdullah, père déjà de champions comme Rail Link et Harbinger, avec à son actif une trentaine de gagnants de groupes 1. Sa saillie étant à plus de 100.000€, les poulinières qui lui sont présentées ne sont pas en général de celles avec du sang modeste coulant dans leurs veines.

Sa mère Balladeuse (Singspiel) s'est surtout illustrée sur longues distances notamment en gagnant le prix de Royallieu. Au haras avec Pivotal et Oasis Dream, des étalons haut de gamme,  ses premiers produits sont passés à le trappe de l'anonymat. Bilissie qui est une nièce de Plumania, est son troisième. C'est une famille Wertheimer prenant sa source avec Featherhill (1978) une jument issue de l'élevage de Rothschild qui, entraînée par François Mathet, n'avait pas réussi à briller vraiment sur les pistes. Si elle a été acquise par les frères Wertheimer, c'est du au fait d'être une fille de Lady Berry, une des grandes poulinières Rothschild qui sera la mère de Vert Amande (prix Ganay) , Indian Rose (prix Vermeille) et Le Nain Jaune (Grand Prix de Paris), elle-même provenant d'une souche Boussac qui remonte au-début du siècle dernier avec des championnes comme Coronation, Palencia et Esmeralda. Dans la prestigieuse descendance de Lady Berry, on trouve aussi Falco et Danedream.

Bilissie a donc tous les atouts pour réussir sur la distance classique. A elle de prouver que les oeillères n'auront été que cet artifice transitoire utile pour la guider sur le chemin d'un succès à un niveau nettement supérieur.

 

 

MOSTANEER (N.Clément)

Même si Mostaneer n'a pas l'envergure du grand champion, il a commis des débuts honorables à 2 ans avec un passage par Lyon sur le même ligne que la talentueuse et méridionale Ameenah. Pour sa rentrée sa victoire dans le prix de Suresnes n'a pas été de celle qui laisse pantois, mais c'est déjà pour lui un premier objectif atteint.

Son père est Dutch Art un très bon cheval entraîné par Peter Chaple-Hyam qui a pour particularité d'avoir gagné toutes ses courses à 2 ans (et non des moindres, le prix Morny et les Middle Park Stakes) mais d'en avoir gagné aucune à 3 ans malgré cinq tentatives au plus haut niveau dont les Guinées, la July Cup et le Maurice de Gheest. Etalon faisant la monte à Cheveley Park Stud depuis quelques années, son prix de saillie a fait un bond spectaculaire suite aux doublé Diamond Jubilee Stakes/July Cup réalisé par le sprinter Slade Power et la belle victoire de Garswood dans le Maurice de Gheest.  

Sa mère King's Doll (élevage de Lady O'Reilly) n'a pas couru mais c'est une poulinière  appliquée. Elle a commencé par produire Lough Kent un trés bon cheval sur les obstacles pour Carlos Lerner actuellement chez Nicky Henderson. Puis ensuite More Than Sokta, aussi par Dutch Art, une bonne pouliche qui a gagné deux courses à 2 ans puis a réalisé de bonnes performances à 3 et 4 ans niveau listed sans gagner une seule course, avec une bonne tentative dans le prix de Lieurey. Sa grand mère Party Doll (élevage Niarchos) a été la mère du crack sprinter Titus Livius. Via l'aieule commune Ampola (1949) c'est la lignée maternelle de Dream Well, Sulamani mais aussi celle de Solemia, Authorized et Makfi.

Plutôt destiné au départ à être un bon sprinter, mais présenté au-delà du mile dans le prix de Suresnes, c'est certainement un poulain qui peut gagner une belle épreuve entre 1600-2000m.  Il peut viser le prix Paul de Moussac ou le prix Messidor par exemple.