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Prix d'Amérique 2022 – BAHIA QUESNOT : La pensionnaire de Junior Guelpa est toujours compétitive

Le 28/01/2022 à 17h50

Maintenant âgée de onze ans, BAHIA QUESNOT a montré dans le prix de Cornulier qu'elle possédait des ressources intactes et que sa forme était au beau fixe

Plus de 120 courses à l’actif de cette compétitrice qui a relevé tant de défi durant sa carrière


Débutée à l’âge de deux ans, BAHIA QUESNOT (photo Scoopdyga) aura pris son temps pour venir à maturité. En effet, si elle a rapidement montré qu’elle était une bonne jument de course, c’est à quatre ans qu’elle s’affirmait pleinement. Alignant les belles performances, gagnant à Vincennes ou à Enghien, c’est au mois d’août de cette année-là qu’elle participera à son premier Groupe. Deuxième de BILLIE DE MONTFORT dans le prix Guy le Gonidec, elle plaçait ses premiers jalons au sein d’une génération qui allait être l’une des générations les plus marquantes des dernières décennies au trot. Sa course suivante aurait pu être anodine, dans un prix de série, si elle ne s’ était pas soldée par une deuxième place derrière une certaine BELINA JOSSELYN quelques saisons plus tard lauréate du prix d’Amérique, devançant par ailleurs BOLERO LOVE… Dès lors, elle a réalisé une carrière très bien remplie, n’étant plus revue que très rarement sous la selle les saisons suivantes. Cinquième du Groupe I prix de Sélection en 2016, remporté par un certain… BOLERO LOVE, elle continuait de se mettre en évidence dans les belles courses, mais évoluait un cran en dessous de l’élite, tout en prenant la deuxième place de la Finale du Grand National du Trot 2016, derrière AUBRION DU GERS. En 2017 et en 2018, elle prenait des accessits dans les bonnes courses pour chevaux d’âge, semblant alors avoir montré ses limites, devant devoir se cantonner au rôle de bonne jument d’âge par la suite.

C’est alors qu’elle changea d’environnement. En effet, fin 2018, direction le Sud de la France, rejoignant alors l’effectif de Junior Guelpa. Renouant avec la victoire dès sa deuxième course pour celui-ci, dans le Grand Prix de Noël, cette victoire était annonciatrice d’une belle année 2019, une année pleine d’ambitions, puisque, à la surprise générale, BAHIA QUESNOT allait ensuite être engagée dans le prix de Belgique. Partie à une cote de gros outsider, elle y créait néanmoins une belle surprise, avec une deuxième place derrière BIRD PARKER. Outre ce classement, c’est l’impression de sa fin de course qui était particulièrement séduisante. Dès lors, la fille de SCIPION DU GOUTIER n’allait plus être regardée d’un même œil. Bien que neuvième de son premier prix d’Amérique cette année-là, elle montrait que relancer sa carrière n’était pas mission impossible, et son entraîneur fit même le pari de se lancer dans l’aventure Européenne en prenant la direction de la Scandinavie. Deuxième de VITRUVIO Groupe I, dauphine de VIVID WISE AS dans le Grand Prix du Département des Alpes-Maritimes pour son retour en France, à Cagnes-sur-Mer, et même lauréate du prix d’Eté devant le crack BOLD EAGLE, c’est avec ce nouveau statut, et après un déplacement infructueux aux Etats-Unis dans l’International Trot de ZACON GIO, que BAHIA QUESNOT allait aborder le meeting hivernal 2019/2020. Progressivement montée en condition au fil des préparatoires, avec notamment une deuxième place dans le prix de Bourgogne de BILLIE DE MONTFORT, elle signait une belle septième place dans le prix d’Amérique se défendant très bien. Son meeting se terminait par une quatrième place du prix de France.

Année 2020 plus délicate, BAHIA QUESNOT n’avait cependant pas encore jeté tout son feu, et elle allait le prouver lors du meeting suivant ! Deuxième du prix des Cévennes en guise d’apéritif, derrière DORGOS DE GUEZ, son entourage se donnait un nouvel objectif avec sa championne, revenir sous la selle pour le prix de Cornulier. Participant néanmoins aux préparatoires attelées, troisième du prix de Bretagne et septième du prix de Bourgogne, cette préparation avait néanmoins été originale, allant entre temps gagner en Italie. C’est ainsi qu’elle prenait part à la plus grande course montée au monde, une discipline où elle n’avait plus évolué depuis plus de trois ans ! Coup d’éclat, BAHIA QUESNOT réalisait l’exploit, s’imposant dans cette prestigieuse épreuve, devant FLAMME DU GOUTIER. Enchaînant sur le prix d’Amérique, elle y obtiendra son meilleur résultat à ce jour, cinquième, avant de prendre la quatrième place du prix de France, et la septième du prix de Paris. Ne ménageant pas ses efforts, elle poursuivait en allant participer au Grand Critérium de Vitesse de la Côte d'Azur, s’y classant troisième de VIVID WISE AS et DELIA DU POMMEREUX. Encore sur la brèche au printemps, en France et à l’étranger, elle marquait tout de même le pas, payant les efforts consentis les mois passés. Break bien mérité, elle n’effectua alors sa rentrée que mi-octobre à Beaumont-de-Lomagne et alla se produire en Italie à quelques reprises…

 

Une belle prestation dans le prix de Cornulier dimanche dernier

C’est dans ces conditions que nous avons retrouvé BAHIA QUESNOT cet hiver, elle qui compte à ce jour 123 courses et 1 685 133 euros de gains. Rentrée effectuée dans le prix de Bourgogne, elle était sagement menée en retrait, le but n’étant pas de lui en demander trop à une semaine d’un prix de Cornulier où elle allait tenter de conserver son titre. Si elle n’y est pas parvenue, elle s’est extrêmement bien comportée, terminant quatrième en se relançant extrêmement bien dans la ligne d’arrivée. Phase de récupération effectuée, la jument va participer à son quatrième, et dernier, prix d’Amérique ce dimanche.

Barrée pour les toutes premières places, BAHIA QUESNOT va donc arriver sur le prix d’Amérique en bonne forme, elle qui a signé une prestation très bon niveau dans le prix de Cornulier, trottant tout de même en 1’12’’ alors, et ce, en venant finir fort. Néanmoins, il serait surprenant de la voir lutter pour les premières places, mais une petite place sera un objectif logique, elle qui a tout de même pris une cinquième place dans cette épreuve. Elle sera néanmoins l’une des plus abandonnées au betting.

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Article écrit par Sylvain Kerichard

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