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Retour sur crack : Questarabad

Le 01/08/2018 à 17h45

Retour sur crack : Incontournable champion sur les haies de 2008 à 2011, il aura illuminé la discipline avec à la clé quatre Groupes I

Retour sur crack : Une ascension remarquable pour le fils de Astarabad et de Hatilade

Né en 2004, celui qui aura été toute sa carrière entraîné par M Rolland et toujours monté par R Schmidlin, QUESTARABAD (photo Scoopdyga) a débuté sa carrière par deux apparitions en piste en plat. Y dévoilant d’entrée de jeu un potentiel intéressant, il s’imposera les deux fois à trois en à Fontainebleau, dont une course A, ce qui est loin d’être anodin, il sera ensuite orienté vers les obstacles, à Auteuil, un hippodrome qu’il ne quittera ensuite plus en compétition. Deux nouveaux succès viennent alors confirmer ses moyens, avant de tenter sa chance en ce printemps 2008 au niveau des Groupes II. Au départ du prix Amadou, il est très attendu, mais doit se contenter de la troisième place, derrière OTHERMIX et DON LINO. Ceci dit, c’est à l’automne de cette année de quatre ans qu’il prendra toute son ampleur sur les haies, prenant le leadership de sa génération. Après un succès et une place dans des Groupes III, il remportera tout simplement son premier Groupe I, le prix Renaud du Vivier, la Grande Course de Haies des 4 Ans, venant mener à la raison LA GRANDE DAME sur le plat. Au repos par la suite, le meilleur était à venir avec son avènement ensuite face aux meilleurs hurdlers.

Retour sur crack : Dès ses cinq ans, il domine la discipline

2009 sera l’année de la consécration. En effet, si sa première tentative face à ses aînés s’était soldée par une troisième place derrière un autre champion, REMEMBER ROSE, et TELL NO ONE, dans le prix Hypothèse, il remportera ensuite le prix Léon Rambaud, devant notamment OR NOIR DE SOMOZA, troisième alors. Nouvelle place avant le Jour J, il fêtera la musique à sa manière en remportant la Grande Course de Haies d’Auteuil le 21 juin 2009, avec de nouveau une revanche, dominant PORTAL’S TOY, pensionnaire de D Windrif qui l’avait dominé dans le prix la Barka… Première d’une série de cinq succès consécutifs, il remportera sur cette intervalle un troisième Groupe I avec le Grand Prix d’Automne, toujours en 2009, le faisant alors sans aucun souci. Dernière de ces cinq victoires consécutives pour débuter son année de 6 ans, remportant le prix Juigné, sans opposition, la préparation pour une seconde Grande Course de Haies d’Auteuil se passait bien, avec un nouveau prix Léon Rambaud avant ce nouveau défi. Grandissime favori, il devait cependant s’avouer vaincu cette fois, devancé par l’élève de JP Gallorini MANDALI, allant ce jour là de l’avant en prenant une grande avance, payant cette débauche d’énergie dans la ligne d’arrivée. Si sa suprématie pouvait alors être mise en doute, rien n’en fut, gagnant cette fois quatre courses consécutives, dont un second Grand Prix d’Automne et un également nouveau prix Juigné pour débuter son année de 7 ans, connaissant alors quatre francs succès.

Retour sur crack : Une disparition prématurée

Alors préparé pour la Grande Course de Haies 2011 avec deux podiums dans les préparatoires, il tombera malheureusement boiteux après le prix Léon Rambaud. Ce jour là, il s’était raccourci dans ses allures, son fidèle jockey R Schmidlin descendant de sa monture dès le poteau franchit, sentant bien qu’il y avait un problème. Verdict, une fracture du canon, une blessure extrêmement sévère mais dont il devait théoriquement s’en sortir. Opéré alors de l’antérieur droit, il se blessera tout début mai en brisant son plâtre, quelques jours après cette opération, au grand dam de son entourage et de tous les amoureux de la discipline. Fin cruelle, il ne put alors être sauvé pour être finalement euthanasié. Avec lui, le terme crack n’est pas galvaudé tant il était magnifique dans l’effort, profitant pleinement de sa classe de plat alliée à de très belles qualités de sauteur. Carrière achevée avec 1 547 790 euros de gains et 17 victoires, 7 podiums et 2 quatrièmes places, il n’aura donc jamais terminé plus loin que quatrième, ne tombant donc jamais dans sa carrière lui qui, paradoxalement, se sera blessé à la réception d’un obstacle...

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Article écrit par Sylvain Kerichard

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