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Finale du GNT : RAPIDE LEBEL (12/10/10)

Le 16/12/2010 à 11h52

Si l’ascension fulgurante de certains trotteurs me laisse parfois pantois, d’autant lorsque cela concerne de manière récurrente certaines maison, celle de RAPIDE LEBEL ne me surprend pas vraiment. Retour sur la carrière du champion entraîné par S Guarato.

Alexandre Prevost s’attendait il a une telle réussite en se portant acquéreur de ce hongre alors âgé de 4 ans en fin d’année 2009 pour la coquette somme de 120 000 € ? A cette question, il est certainement le seul à pouvoir répondre, avec peut être celui qui sera ensuite son mentor, S Guarato. Auparavant entraîné par JP Megissier, ce trotteur avait alors laissé de très grosses impressions en pistes, notamment dans les prix de série à Vincennes, fournissant bien souvent de magnifiques efforts et retours après des départs manqués. A cette époque, il fallait encore être très prudent avec lui au moment de la volte, mais sa classe avait déjà éblouie à plusieurs reprises la cendrée de Vincennes. Un potentiel évident et rapidement entrevu en piste, mais encore fallait il le faire évoluer du bon côté et ensuite passer le pas de ces prix de série à la catégorie supérieures, comme avaient pu le faire à son époque un INSERT GEDE par exemple, lui aussi ayant laissé de grosses impressions avant de passer la vitesse supérieurs. Durant cette période chez JP Megissier, il avait déjà été plusieurs fois associé à E Raffin, son pilote attitré actuellement, et ce dernier avait également pu juger de ce potentiel hors norme. Avant l’automne 2009, le trotteur allait donc changer d’environnement, avec certainement de gros espoirs fondés en lui suite à un achat assez conséquent. Dès son premier parcours sous ses nouvelles couleurs, il allait s’imposer le 30/9 à Vincennes, non sans avoir commis une incartade durant le parcours, mais au terme d’une belle fin de course, dominant par exemple un bon trotteur RECIT JELOCA. Pied nus ce jour là, c’était alors la troisième fois qu’il courait ainsi, il donnait les premières satisfactions à son nouvel entourage, même si le problème de la mise en jambe était encore complet. Plus pour longtemps, car dès son parcours suivant, en début du dernier meeting hivernal, il allait vaincre quasiment de bout en bout le 19/11, dominant son sujet de la tête et des épaules le Prix de Dunkerque en devançant un certain RODRIGO JET… Avec le recul, cette victoire était déjà on ne peut plus parlante, si le style y était, le départ s’était très bien passé et il dominait avec la manière l’un des trotteurs les plus estimés au sein de cette génération par J-Et Dubois… La suite fut du même acabit lors de cet hiver là, devançant, de nouveau avec une extrême facilité, mais après avoir assuré son départ, un élément comme ROI VERT, en le faisant de nouveau à la manière de forts en véritable rouleau compresseur. 1’13’’8 sur les 2700 mètres du prix de Dunkerque, puis 1’13’’3 dans ce Prix de Castelnaudary, tout était alors en place pour gravir les échelons et se hisser au plus haut niveau. Même assurance après un départ assuré le 13/12 dans le Prix de Mansle, le pensionnaire de S Guarato affichait de nouveau un chrono similaire et devançait cette fois un autre trotteur qui montrera par la suite sa classe en étant l’un des meilleurs de sa promotion, REDEO JOSSELYN. Même résultat lors de son premier parcours de l’année 2010, il s’imposait le 26/1 en 1’13’’4 sur les 2700 mètres de la grande piste, signant alors un cinquième succès consécutifs, étant invaincu sous ses nouvelles couleurs. Son premier échec sous ces couleurs eut par contre lieu lors de sa sortie suivante, à la surprise générale, étant alors dominé par son aîné QUINIO DU RELAIS mi février dans le relevé prix de Nevers. Plus surpris que batu ce jour là, il devait s’incliner sur une pointe de vitesse, E Raffin n’ayant cette fois pas fait parler le fond du champion, puisque la réduction n’était cette fois que de 1’16’’6. Un semi échec en somme, semi échec rapidement effacé puisqu’il renouait avec le succès une quinzaine de jours plus tard en faisant sien le prix de la Mayenne devant RAMBO JET. Petite incursion victorieuse au mois de mars à Cagnes sur Mer ensuite, il retombait néanmoins quelque peu dans ses travers ce jour là en commettant une faute au départ, faute ne l’empêchant pas de vaincre de nouveau donc. Une incartade en partant, c’est également ce qu’il avait commis le 10/4 , se classant alors second du bon QUID DE CHAHAINS pour son retour à Vincennes. Dominé ensuite lors de son déplacement à Helsinki, son ascension s’est poursuivie sans encombres ensuite, remportant deux succès à Vincennes et atteignant l’élite en s’imposant dans le prix d’Eté le 11/9, trottant alors sous les 1’13’’. Présenté depuis par deux fois dans les étapes nantaise et rouennaise du GNT 2010, il laissait en ces occasion des impressions peu ordinaires, notamment à Nantes où il écœurait littéralement d’excellents éléments. Sa dernière victoire, le 24/11 à Rouen-Mauquenchy peut apparaître comme anecdotique tant ses victoires furent nombreuses en un peu plus d’un an, mais elle nous a tout de même permis de voir un trotteur mené de manière différente, E Raffin ne le plaçant pas en tête de bon heure, délibérément, afin de lui apprendre à courir « dans les autres ». Bilan pour ce crack depuis son passage chez S Guarato, 14 courses pour 11 succès, 2 secondes places et une 6ème pour son unique essai à l’étranger. Autant dire que la réussite est remarquable et qu’il fera figure d’épouvantail dans cette finale du Grand National du Trot de ce dimanche. Tous les observateurs attendront une nouvelle démonstration de celui qui fait figure pour bon nombre d’observateurs de meilleur trotteur évoluant en France, nombreux sont ceux qui pensent que s’il pouvait se présenter au départ d’un prix d’Amérique, il en ferait figure de cheval à battre. En attendant, il vogue sur les traces des meilleurs hongres français de l’histoire, à l’image d’un certain GENERAL DU LUPIN en son temps.

Article écrit par Turfomania

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